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Sensibilité et empathie : faut-il vraiment s’en guérir ?

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Dans mon travail de coach relationnel, je rencontre souvent des personnes qui se décrivent comme hypersensibles ou neuro-atypiques. Ces traits, bien qu’ils puissent être perçus comme des forces, sont parfois perçus par celles et ceux qui les portent comme des fardeaux. Nombreux sont ceux qui souhaitent éradiquer leur sensibilité ou leur empathie pour ne plus souffrir. Mais cette quête de « guérison » pose une question fondamentale : faut-il vraiment se couper de sa sensibilité pour être heureux ?



femme de profil couverte de feuilles

Une exploration des blessures émotionnelles


Lors de mes accompagnements, j’invite toujours les personnes à explorer l’origine de leurs blessures émotionnelles. Comprendre d’où vient cette souffrance est une étape essentielle. Cela peut révéler des épisodes marquants de l’enfance, des déceptions ou des trahisons qui ont forgé une sensibilité accrue face aux relations humaines. Une fois cette exploration faite, la question se pose : que faire de cette sensibilité ?

Plutôt que de chercher à la « guérir », je propose de la considérer comme un atout. La sensibilité et l’empathie sont des qualités rares qui permettent de se connecter aux autres de manière profonde et authentique. Vouloir les éliminer, c’est en quelque sorte vouloir se couper de son humanité.


Une société qui valorise l’éloignement émotionnel


Notre société actuelle valorise souvent l’efficacité, la rationalité et la productivité au détriment de l’émotion et de la vulnérabilité. Il semble plus facile d’être « fort », distant, presque déshumanisé. La sensibilité y est perçue comme une faiblesse, et l’empathie comme un obstacle à la prise de décisions fermes. Mais n’est-ce pas justement cette société qui doit être remise en question ?

En voulant nous conformer à ces standards, nous risquons de renforcer un système qui nous déshumanise. Couper nos émotions pour réduire la douleur, c’est faire le jeu de cette dynamique. Pourtant, ce sont justement ces émotions qui nous rappellent ce qu’il y a de beau et de vrai dans la vie.


Rester solide sans se couper de sa vulnérabilité


Il ne s’agit pas de nier les difficultés que cette sensibilité peut engendrer. L’empathie et l’hypersensibilité peuvent être éprouvantes, surtout lorsqu’elles sont mal comprises ou mal gérées. C’est ici que mes accompagnements prennent tout leur sens : apprendre à rester solide sans se couper de sa vulnérabilité.

Il est possible de développer des outils pour mieux gérer ses émotions, poser des limites et se protéger sans renoncer à ce qui fait notre richesse. Cette « force tranquille », qui allie solidité et sensibilité, est un équilibre à cultiver.



femme portant une lanterne d'où les oiseaux s'envolent

Et si la sensibilité et l'empathie étaient une force ?


Au lieu de vouloir se guérir de leur sensibilité, les personnes hypersensibles et empathiques pourraient apprendre à l’embrasser comme une part essentielle de leur identité. En redéfinissant la vulnérabilité comme une force plutôt qu’une faiblesse, nous pouvons transformer notre regard sur nous-mêmes et sur le monde.

Le changement de société passe aussi par l’affirmation de ces valeurs : la sensibilité, l’écoute, la connexion humaine. Ce n’est pas en éteignant nos émotions que nous y parviendrons, mais bien en apprenant à les honorer et à les utiliser comme des leviers d’action et de transformation.


Alors que faire ?


Faut-il se guérir de sa sensibilité et de son empathie ? Je pense que non. Au contraire, il faut apprendre à les apprivoiser et à les valoriser. Ces qualités font partie de notre humanité. Et c’est en les cultivant que nous pourrons vivre des relations plus épanouies et contribuer à un monde plus humain.

Si vous vous reconnaissez dans ces mots, sachez que vous n’êtes pas seul(e). Mon accompagnement est là pour vous aider à naviguer dans cette voie, entre solidité et vulnérabilité, afin de faire de votre sensibilité une force et non une faiblesse.






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